Dans un cercueil d’entretiens, entre la poire et le fromage, le fromage soutient que l’essentiel est ailleurs, sous la croûte. La poire, bonne poire, ne s’en laisse pas compter. Elle soutient mordicus, comme il se doit. Mordicus est un allié fiable, indéfectible, comme son revêtement métallique, inoxydable. Certes, les couches profondes de son épiderme ont été altérées, en leur temps, par les intempéries intempestives qui ne lui ont guère laissé d’autres choix que de se dissoudre, au nom de la sacro sainte Sainte XXX, mais son pouvoir décisionnel n’a pas, pour autant, été remis en cause, ni par les syndicats, ni par les hautes instances gravitant autour des hautes sphères de la gouvernance mondiale des gagnants-gagnants. Rien
Les lieux communs de l’atélévision, des grandes surfaces mercantiles, comme des menhirs en enfilade filaient sur le fil du rasoir les métaphores de la bêtise actuelle, et les clichés de s’empiler au fur et à mesure, Aristote avait vu juste, comme toujours.
Longtemps je me suis énervée de bonne heure, puis l’âge venant, j’ai appris à assouplir mes vexations, deux doigts d’arnica à la broche, respirez Marie,Pierre, le recul aussi fort et poignant que celui d’une carabine dernier cri qui tue, et puis plus rien
Je me calmais, mes ressacs intérieurs et mes ébrouements de jument piaffante au placard
Ce matin dévalant la sèche pente, corridor sanitaire menant du véhicule au tripallum, dernier ressac avant l’ennui profond, je lançais un regard en enfilade sur l’horizon très rapproché d’une salle, habituellement de cours, transformée ce jour en hôpital de campagne, pour donneurs de sang encore bénévoles en 2011, qu’en sera-t-il un jour ? Quel étonnement ! La réalité perd ses formes au jour le jour, rien n’est jamais acquis et c’est tant mieux-tant pis. Du moins tant que nous serons aussi souples.
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