Un jour on fouille dans un vieux sac plastique et
on y découvre un mystère, un post-it minuscule et froissé sur lequel est écrit
: "Michelle,
il se peut que j'en ai mis une de trop". Qui pouvait bien être
cette Michelle ? La coloc de l'an passé ? La simili-sœur de C. ?
L’exilée de New-York ? La secrétaire d'Hyper planning (si si ça existe aussi) ?
La comptable du bureau 224 ? La cousine de C. ? La petite grosse de la
gym ? Et "une de trop" de quoi
? Une poignée de sel dans la soupe alors que c'était mon tour de saler (version
coloc) ? Une maille dans le rang de tricot que j'étais censée lui arranger
(version n'importe-qui-tricoteuse, mais aucune de ces Michelle ne
tricote) ? Une goutte dans l'œil de sa mère qui comme toutes les vieilles
mères ont les yeux secs et à qui on m'aurait demandé de verser sporadiquement
mais précisément un collyre (version exilée de NY)? Une rangée de chaises dans
la salle de réunion de la salle A352C en vue de la visioconférence du 6 courant
? Une boîte de stylos-bic® verts dans la demande de fournitures de bureau ?
Une fille dans la chorégraphie de fin d’année que l’association de gymnastique
présente au centre social ? Une pomme dans la recette que la cousine m’a
demandée et que j’ai retranscrite de mémoire ?
Et pourquoi ce post-it n'a-t-il pas été collé ?
Est-ce que finalement le message a été délivré de vive voix ? Est-ce que la
coloc est allée manger ailleurs et que du coup, la soupe tombait à l'eau, salée
ou pas ? Était-il si important pour cette Michelle que cette chose en trop soit
dite, avouée ?
Un jour on fouille dans un vieux sac plastique et
on y trouve sur 2cm2 de papier jaune et froissé un millier de questions sans
réponses, un millier de questions sans intérêt, une consigne d'écriture.
En tous cas, ce n'est pas avec les vieux sacs plastiques
qu'on résout les mystères.
1 commentaire:
c'est génial, un super début de nouvelle... continue !!!
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