1.8.14

laisse

que le cri se perde ou que les cris restent
-là
jusqu'où jour où écoeurée par mon propre écoeurement
je cliquerai sur "supprimer"
on ne retourne jamais à la page blanche
goo gueule ne le permet pas
il stocke ad vitam la moindre chaîne
de caractère, mauvais ou bonne fille qui file doux
sous les coups et le cou cou rou cou cou
- pas de quoi non plus en couper des arbres à papier
pas de quoi non plus mobiliser
éditeurs, psychopompes, demoiselles du téléphone
juste passer à travers la boule
regarder dedans
le sang figé dans le coeur qui aboie en sourdine
le chien de l'EST s'est tu lui aussi

en train de lécher son maître.

1 commentaire:

Ange-gabrielle a dit…

Un peu à l'ouest -comme tu sais- sans savoir que j'étais sur "Oui mes moi", tout en découvrant ce texte, j'attendais avec impatience de savoir de qui il était pour me précipiter sur le bouquin de l'auteur. Un peu soufflée, quelle lancée, quel cri