OUI MES MOI journal de mes minorités
C'est bien connu les Vierge sont des hypo-con -servateurs -glomérateurs -glutinateurs -grégateurs -gratulateurs -sidérables -sidérants et comme dirait mon fiancé qui en connaît un rayon dans les bibliothécaires, - driaques. "Avec un Soleil natal en Vierge, vous êtes sans doute du genre à tout conserver ; et bien dites-vous que les planètes du jour,vous inciteront à vous replonger dans ce passé qui vous est cher et à faire le saut de l'ange dans votre avenir"
22.11.23
27.10.23
30.8.23
29.4.23
tout passe, tout lasse, même les anges
"Durant les six premières années, j'ai fréquenté l'école des Soeurs et sous leur influence, j'ai développé une sorte de complexe auquel Freud n'a pas pensé, une espèce d'allergie aux anges. De ma huitième à ma douzième année, j'avais pour habitude de me retirer dans une chambre fermée à clé où je faisais des grimaces féroces, tourbillonnais sur moi-même, les poings serrés pour mettre mon ange K.O. Il s'agissait de l'ange gardien qui, nous assuraient les Soeurs, se tenaient aux côtés de chacune de nous. Et ne nous quittait jamais d'une semelle. J'éprouvais pour lui une haine totale. Je suis sûre de lui avoir décoché un coup de pied et d'avoir ensuite mordu la poussière. Impossible de blesser un ange mais j'aurais été heureuse de savoir que je lui avais sali les plumes...", l'Habitude d'être, 17 janvier 1956. Flannery O'Connor
Questions qui datent et qui font date
Si j'étais dieu, qu'est-ce que je garderais ?
Si j'étais dieu, est-ce que je me garderais ? (je veux dire "en tant que dieu", en tant que moi, la question ne se pose pas)
Si je pouvais me refaire, est-ce que je me rajouterais quelques centimètres ?
Si oui, qu'en ferais-je ?
Où les mettrais-je ?
Et sinon, pourquoi ?
Combien y-a-t-il de vagues pas minute ?
Ce nombre est-il toujours le même ?
Pourquoi n'y a-t-il d'éléphants qu'au PS ?
Les éléphants sont-ils de droite ou de gauche ?
Pourrais-je m'entendre avec une personne ayant des idées politiques très éloignées des miennes sachant que je passe pour être une personne grognon mais ouverte d'esprit et que j'entends dire ça et là que les extrêmes se rejoignent ?
Y-a-t-il des extrêmes parallèles ?
Pourquoi ne rencontre-t-on jamais d'agent secrets ?
Est-on vraiment sûr qu'ils existent ?
Peut-on entériner autre chose qu'une décision ?
Peut-on briguer autre chose qu'un mandat ?
Peut-on mandater quelqu'un pour le briguer ?
Un lapsus peut-il être autre chose que révélateur ?
Un lapsus de Rachida Dati est-il plus révélateur de son incompétence ou de son échomimie ?
Un collapsus est-il révélateur d'un coup de foudre partagé ?
Qu'allons-nous faire si en 2012 si ça ne tourne pas à notre avantage ?
Tiendrons-nous jusque là ?
Dans quel état errais-je, lorsque l'autre matin au lieu de ma crème hydratante à l'iris, je me suis tartiné le visage de dentifrice au ratanhia ?
A partir de combien de tubes de dentifrice doit-on envisager de se faire pousser la barbe ?
Euh, - de tirer sa révérence ?
Comment souhaiterais-je être habillée dans mon cercueil ? - si tant que je sois un cadavre localisé et non pas un corps disparu en mer, dans la plus belle crevasse des Himalayas de ma mère -
Certains se font-ils enterrer nus ?
Lors du décès d'un membre de ma famille, j'étais arrivée tard à l'hôpital, il gisait sur une table étroite, et les "personnels soignants" lui avaient enfilé sa veste "derrière-devant", car il était déjà trop raide, lorsqu'ils l'avaient découvert pour la lui enfiler dans le bon sens. Qu'auriez-vous fait à ma place ?
Y a-t-il des questions plus intelligentes que d'autres ?
Est-ce que je ferais une belle centenaire ?
La notion de beau peut-elle appliquée dans ce cas ?
Aimez-vous que l'on vous pose des questions ou préférez-vous qu'on vous laisse à votre mystère ?
Pensez-vous que l'autre ne s'intéresse qu'à lui s'il ne vous pose pas de question ?
Pensez-vous qu'il est indiscret s'il vous en pose trop ?
Comme l'écrivait Volodine dans "Des anges mineurs", dans lequel ne figurait pas Ange Gabrielle, qui n'est pas mineure du tout, "Et de nous d'eux, vous êtes lequel ?"
Quel effet cela vous fait-il lorsque dans un roman un personnage porte le nom rare de quelqu'un de votre entourage ? Voire le vôtre ? N'avez-vous l'impression que l'auteur vous a observé(e) à votre insu ?
Lui intenteriez-vous un procès ?
Quelqu'un aurait-il trouvé ma trousse rouge avec dedans mes clés de voiture (Béatrice ?)
Où sera chacun de nous le 1er janvier 2018 ?
Ce blog vivra-t-il encore à cette date ?
tiendrons-nousjusquelà?
Lorsque j'avais l'âge tendre des serments, j'avais donnée RV à quelqu'un dans l'avenir : où cela peut-il bien être et quand ?
Si la personne concernée lit ce message, peut-elle me rafraîchir la mémoire et me dire s'il est encore temps ou si j'ai déjà raté le rendez-vous ?
Tiendrons-nous jusque là ?
Pendant combien de temps encore supporterons-nous le poids de la brume sur nos épaules ?
Grâce aux nanotechnologies les poules peuvent-elles espérer un jour pondre 2 oeufs en même temps ?
Que deviennent les implants mammaires après la mort des implantées ?
Que deviendront les usines de silicone lorsque la mode ne sera plus aux gros seins ?
Aimeriez-vous vous lavez les mains avec la savonnette "mains propres" fabriquée à partir de la graisse liposucée de Berlusconnard ?
Le changement d'heure permet-il réellement aux vaches de se coucher plus tard ?
A votre avis, combien de temps faut-il pour que les mots et expression suivantes tombent en désuétude : " y a pas de souci, festif, convivial, citoyen, sarkosisme, durable, acter" ? Tiendrons-nous jusque là ?
Si j'étais Dieu, est-ce que je révèlerais aux hommes qui m'a crée(E) ?
Pourquoi lorsque je vais au cinéma (bis etc.) et même si nous ne sommes que 3 dans la salle, suis-je toujours agglutinée de bavards ?
Ai-je l'ouïe particulièrement fine ou le complexe de persécution particulièrement développé ?
La dame assise à côté de moi et qui a chanté les cantiques, le lac des cygnes et le reste lors du film "Des hommes et des dieux" s'est-elle rendu compte qu'elle n'était pas à la messe mais au cinéma ?
Si elle va voir les Demoiselles de Rochefort, chantera-t-elle la blonde, la rousse ou les forains ? Monsieur Dame ou le marchand de tableaux ?
Suite au visionnage du film "Moi, la finance et le développement durable", de Jocelyne Lemaire Darnaud, ne serait-il pas plus sage de creuser un trou dans le plancher, dans le jardin, dans la forêt pour y entasser - si tant est que nous ayons de quoi - nos économies, plutôt qu'elles ne servent à financer des mines anti personnels et autres saletés ??? {je mets plusieurs "???" car c'est une question qui demande mûre réflexion}
Qu'en diront les taupes ? Les vers de terre ? les capricornes ? les sangliers ? les truffes ?
Lorsque les nanoparticules nous auront remplacé par des robots, aimeriez-vous être ménagère de moins de 50 ans ou cerveau disponible ?
Où est le bout du monde ?
Pourquoi au-delà d'une certaine limite, les billets ne sont-ils plus valables ?
(un texte auparavant sur "à la brise de")
20.4.23
Cri Rouge, Jardin se crée
Cri rouge, jardin se crée
Entre le triomphe orange des soucis
Et la transparence d’un narcisse.
Les fleurs du drame murmurent avec dépit
Au mur des cathédrales végétales
Avec le temps qui s’enfeuille au rempart de ma
funèbre ancolie.
Je me déporte vers ton ombre rouillée,
Là où glougloutait la source de nos malentendus,
Dans le jardin muet de mes scolopendres tristes.
À la Saint Proust,
Quand la clameur de mes remords
Venait crever le vert-de-gris de ma désespérance,
Sous les premières gelées des hortensias bleus
dorés.
Dans mon jardin d’outre monde,
Je cultiverai les voix ultramarines de la sagesse,
Les voix de mes morts inconsolables.
Dans un coin d’ombre,
Les mélopées hautes et frères de mes souvenirs
d’avance,
Du temps où je parlais avec les arbres.
J’y cultiverai
Une herbe douce pour emmieller ma gorge
Et en faire enfin jaillir le cri rouge enchâssé
Une herbe odorante pour parfumer mes mots de
badiane et d’anis
À toute faim utile
Une herbe à quatre feuilles pour le bonheur du
jour
Et la chance que je ne sais pas tenter
Une herbe à chats pour miauler à la pleine lune
Dans l’orchestre de l’entre chiens et loups.
Et quelques daturas, pour couler dans mes rêves
La fureur de mes ennemis.
Effacer son chemin
Parmi les herbes fichées comme des lames,
Comme des épées,
Matières ensanglanteresses qui font les belles
cicatrices violettes,
Et dont on aura beau jeu, plus tard, de conter les
boursouflures.
Engoncée de ronces et d’immortelles
Je tends l’oreille au moindre de tes signes
Tes yeux bleus sont partis charmer l’éternité
Et tes longues mains franches aux veines de
sculpture
Tournent les pages d’un livre jamais achevé.
Tu m’avais dit, tu m’avais dit…
Mais on dit tant de choses…
Le jardin parle silence aux oiseaux de nuit.
Mais pas moi.
Des tombes où ne poussent que les âmes décharnées
Où s’époumonent des soupirs de fanfreluches
dégingandées
On entend parfois entre deux pierres pleurer un
chrysanthème.
Puis vient la neige dans son solfège étouffé,
Le jardin chante blanc avec sa peau humide,
Et sous le manteau
Grouille le vert,
Susurre l’humus,
Éclate le chœur des jonquilles et des crocus
safran ou mauves.
Sous la chanson du blanc, se prépare une symphonie
de violettes,
Une explosion de balsamines.
Je repousse l’hiver autant que
fer-retourné-dans-la-plaie se peut ;
Je reste à la fenêtre, plantée loin de mes
racines.
Sous une pierre
Un bruit de mousse
Une odeur de pin - d’épicéa -
Tout l’or du monde
Un désert de géométrie
Un rempart de vent
Une égratignure de persil.
Se mettre à genoux
Pour caresser la peau de la terre,
L’ensemencer en la priant de se faire belle.
L’ausculter, la palper
Comme on attendrait un verdict.
Réciter Arthur
Afin que le printemps soit ivre et
courageux
Puis dans le tumulte de tout ce qui croît
Manger le silence à pleines mains.
Dans cet autre jardin semé des voix de
mes ancêtres.
Au pied de leur marbre, les mots agrippés disent
encore
Combien ils nous veulent,
De quel bois ils nous chaufferaient si l’envie les
prenait.
Je leur sanglote à voix lasse le désir de les
compter parmi moi,
Dans le feu de mes actions et le reflet de mon
visage,
À mon corps défendant.
Je leur narre par le menu
Les errances de mes gènes ensorcelés par leur
précédence.
Les fleurs fleurissent de leur poussière,
La tendresse et le dédain de leur amour défunt
Irisent de rosée
Le souffle lent à la corolle de mes yeux.
Ils disent que là-dessous il fait noir
Et qu’ils ont besoin de nous pour les cueillir,
Les accueillir et les reconnaître,
Pour faire s’envoler leur âme
De nos mains fastigiées.
J’écoute les voix et recueille les mots,
Je les mets à sécher dans des dictionnaires,
Pour les retrouver le moment venu,
Lorsque, à court de sens, je consulterai les
oracles.
Et vous,
Immarcescible,
Votre voix inconnue résonne dans mon jardin
secret.
Elle y côtoie les chœurs de mes amours virtuelles
- mais vivaces –
Alignées dans leur carré de simples,
Parmi le basilic et la mandragore, la belladone et
les forget-me-not.
Depuis longtemps vos mots inarticulés sur l’écran
de nos vies fictives,
Effleurées entre deux indices,
Allument tous les maux de mes manques,
Qu’aucune tisane ne peut étancher,
Qu’aucun cataplasme ne peut apaiser,
Qu’aucun glossographe ne pourra jamais déchiffrer.
Je me promène dans les allées de mes non avenues
quadriennales,
Parmi les odeurs bouleversantes de l’enfance,
Là où prennent racine tous les démons affamés,
Là où poussent les ailes des anges
Que je convoque parfois
Pour qu’ils me chantent l’air pur d’une histoire
sans histoires.
Et cette année encore, je rends grâce à la
flamboyance,
À la régularité de la lune
Et au murmure mélancolique des fontaines.
Table des Matières
2. Saint Proust –l’amour passe ou prend
racine-
3. Coin d’ombre : Voix d’eau
4. Serre des voix voilées : Voix de
gorge
5. Terra incognita : Voix de sang
6. Voix d’opale
7. Voix de nuit
8. Voix de nacre
9. Jardin des âmes errantes : Voix des
dombes
10. Voix du miroir ou de la terre qui
réfléchit
11. Noli me tangere
12. Carré des ancêtres : Voix de marbre
13.
Jardin
des simples : Langue de pierre