15.9.21

Une chanson d'ange d'il y a longtemps

 Elle était chez moi comme chez elle

une être ange de mes amies

Sous sa peau fine comme des engelures

battait le sang de l'essentiel

Je sentis dans mon corps aptère

pousser les ailes du désir de

m'envoler avec elle

Mais ce n'était pas la peur

 

De ce jour unique et précis

de temps d'espace temps réunis

Ne peuvent naître que des galaxies

 

Entre nous il y eut des tremblements de terre,

du volcanisme, des raz de marée

Psychopompes et nécromobiles se mobilisèrent

Et quand toutes les étoiles eurent filé

Elle me dit qu'elle souhaitait quitter la terre, sans bruit

Retourner vivre parmi les éphémères

le reste de sa nuit d'été

Je me sentis lourd, sourd, gourd

Plus pataud que l'albatros de Baudelaire

Plus inutile que du temps perdu

Les vannes de mon coeur lâchèrent

Coulant mon âme à pic dans un trou noir

Nécropompes et psychomobiles se désintéressèrent

Et quand toutes mes larmes eurent séché

Je partis vivre en terre étrangère

Rejoindre les créatures ailées

 

Zélé, je ne le suis plus guère

Bientôt je n'y penserai plus qu'avec nostalgie

En m'étonnant pourtant, d'être sans elle, sans ailes

et encore en vie

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