Je suis donc en train de "faire" le chemin de
Stevenson, mais allongée, assise, dans mon lit, quoi. Ce ne sont que
ravissement et surprises perpétuels quant à ses réflexions, ses descriptions de
nuits à la belle étoile, de bête du Gévaudan, le "Napoléon Bonaparte des
loups", les odeurs de pins, l'apprivoisement assez rude au début de Modestine. Une nuit dehors si parfaite qu'au matin il laisse quelques pièces de monnaie à l'emplacement de sa couche.
Levée
aujourd'hui à 5.55, ce matin une lueur blanche et brumeuse à l'Est m'intrigue
et je la retrouve quelques pages plus tard, annonciatrice de l'aurore, juste
avant le pays des Camisards.
Dans un paragraphe plus loin où il est
question d'oiseaux, je me crois chez Virginia Woolf (l'avait elle lu ?) dans
nos interludes des Vagues sur lesquels nous travaillons depuis 2 ans avec notre
atelier d'écriture À la brise de. Je pense aussi à l'usage du Monde chéri de
Nicolas Bouvier tant aimé et qui serait concurrencé sur l'autel de mes livres
cultes par celui-ci ? Chaque livre arrive à son heure ; ce "Voyages dans
les Cévennes avec un âne" que j'ai depuis toujours dans mon rayon
Auvergne, avec tous les documents "Cartographie" (d'encore À la
brise), qui débute au pays de ma mère, mais jamais lu, jusqu'à ce que mon
compagnon d'aventures m'en suggère la lecture , (merci). Oui, chaque lecture
arrive à son heure. Je ne pense pas que je le marcherai jamais ce chemin, mais
je sais pourtant que j'y habite, dans les landes des plateaux, dans les gaudrioles
des oiseaux survivants.
1 commentaire:
Coucou !!! Je l'ai aussi lu l'année dernière seulement et me suis laissée ravir comme toi par ce livre si souvent regardé sur les étagères mais jamais ouvert.
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