22.6.11

Obsolescence programmée : merci à Eric Chevillard 1276

"Nous n’acceptons plus l’usure conjugale, nous ne voulons plus du couple qui tient encore par habitude, par emboîtement, malgré – si ce n’est grâce à – l’émoussement du désir et du sentiment. Nous vomissons ce ronronnement, cette résignation, cette routine, il nous faut de l’amour neuf, flamboyant, au prix de ruptures incessantes, d’aventures toujours nouvelles, en quoi nous nous croyons plus purs, plus exigeants, plus intègres, alors que nous ne sommes en cette occurrence encore que des consommateurs sans âme et sans constance, aussitôt las de ce que nous possédons, alléchés par la seule nouveauté et sans autre passion en réalité que celle du changement. Le couple était jadis une œuvre de la persévérance, il se réparait avec de l’adhésif et de la ficelle comme les autres appareils ménagers desquels nous nous débarrassons du reste aujourd’hui aussi à la première panne ou dès que leur design date un peu."

http://l-autofictif.over-blog.com/ 

3 commentaires:

Lin a dit…

les sites ne manquent pas d'opportunisme grâce à leurs moteurs de recherche de mots-clés : publicités sous ton texte de meetic, électroménager (sympa de penser à la ménagère de + de...), et autres réjouissances!

béatrice a dit…

je suis d'accord avec chevillard mais dans une certaine mesure:celle que tu illustres dans l'extrait google, bravo! mais cette ode du temps jadis aux modéles de papa maman me gêne un peu quand même.est ce que leurs bouts de ficelle ont bien convaincu la génération suivante?
bon si j'ai bien compris ce n'est plus que sur mémoi qu'on va te lire? soit, métoi ça va quand même?
bisous

Marie, Pierre a dit…

euh! sur les 20 derniers messages d'halla, j'ai bien du en écrire, 16, non ?
fatigue fatigue fatigue, heureusement Burt Lancaster et Gary Cooper bercent mes avant-nuits qui malgré tout restent assez blanches. Cette nuit j'ai rêvé que je devais garer mon avion sur une place gratuite, pour passer le tunnel de la Croix Rousse, j'en ai bavé, ah mes si, je dors donc, puisque je fais des cauchermars ?