Un jour on prend un avion, 2 avions des voitures des trains des
bus et on finit par se retrouver dans la carte postale, la page de l'éphéméride
géo tant regardée. ça ressemble un peu bien sûr, le fatras de crucifix de croix
de chapelets, l'amoncellement des matériaux, un tertre plus qu'une colline,
entouré de rien et plat à perte de vue avec des cigognes qui volettent de ci de
là un tracteur faucheur, quelques camions transportant dans leurs bennes
gigantesques des tonnes d'oignons puants. Le dernier tronçon s'est fait à pied
une belle route presque droite bordée sur la gauche dans le sens des départs de
vieux peupliers frémissants comme il se doit sinon ce sont des trembles qui
tremblotent. Le temps est à la fois agréable et lourd, je fais un peu de stop au
début pour dire, mais n'y croyant guère mon geste n'inspire par la moindre
réaction, peut être des personnes d'une autre génération qui croient que je les
like à tout vent. Ce n'est pas bourré de touristes, quelques familles
brandissant leur(s) croix puisque la tradition exige que l'on ailler déposer
son propre calvaire résistant dans le fouillis. Je ne me moque pas. C'est assez
impressionnant comme ça. le geste en soi. Maintenant bien sûr avec le parking
payant les wc payants et le commerce des croix pour ceux qui n'avaient pas
prévu, ça tourne à Lourdes, sauf qu'on a pas encore répertorié de miracles. ça
tourne au musée interactif et d'un élan mêlant croyances et hommages, à la
proche dysnétisation. N'empêche qu'on y est. Qu'on a fait des kilomètres pour y
être, qu'on va dans les églises, qu'on assiste à un bout de messe polonaise, à
une autre luthérienne, les belles voix les statues extatiques les anges
sérieux. N'empêche qu'on ressent aussi cet opium du peuple qui fait rêver à des
futurs meilleurs, qui fait que les gens s'affirment lorsqu'on veut le leur
éradiquer. Encore une fois pas possible de trouver mon camp et personne ne m'en
demande autant non plus. En être ou ne pas en être. N'empêche qu'on
serait parfois prêts à faire une colline de cochons, alors qu'on les aime tant
et qu'on est en passe de devenir végétariens.
C'est bien connu les Vierge sont des hypo-con -servateurs -glomérateurs -glutinateurs -grégateurs -gratulateurs -sidérables -sidérants et comme dirait mon fiancé qui en connaît un rayon dans les bibliothécaires, - driaques. "Avec un Soleil natal en Vierge, vous êtes sans doute du genre à tout conserver ; et bien dites-vous que les planètes du jour,vous inciteront à vous replonger dans ce passé qui vous est cher et à faire le saut de l'ange dans votre avenir"
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