Salto.
C'est presque le crépuscule. Le
train est parti à 19 heures de Šiauliai. Dans 45' on arrivera à Vilnius. Il
sera alors 21h50. On longe une campagne banlieue qui se transforme un moment en
campagne habitée. Deux étangs plutôt que des lacs. Des cygnes, un plongeoir. Un
homme en maillot de bain qui s'apprête à plonger. Concentré sur l'eau noire. Droit, raide, les bras le long du corps. Moi qui dois me
contorsionner pour continuer de l'apercevoir, encore immobile. Sait-il qu'on le
regarde ? Que le train entier attend son plongeon ? ça dure, ça dure. Au
dernier coup d'oeil on a l'impression qu'il a disparu, mais on ne sera jamais
sûr.
Salto avant
Un autre jour on repasse au même endroit.Pas la même heure ni la même lumière. Pas les cygnes non plus. L'homme en maillot discute en bas du plongeoir avec un autre habillé. Juste une scène de la vie de week-end. Pas de quoi en faire le début d'un roman, quoique.
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