Nous avions RV dans le parc plutôt que dans la salle. Rechignant tout d'abord, par sûre d'avoir envie d'être exposée aux intempéries. Mais au fur et à mesure que nous approchons du but, la bonne envie arrive.Un lieu inconnu, un parc tranquille, assez vaste, descendant en pente douce. Un grand terre plein herbeux, fraîchement tondu. Des arbres majestueux. Nous commençons la séance, loin du bruit et de la fureur. Douceur.
Une bande de jeunes garagnas arrivent avec leur ballon, n'osent pas s'approcher, rebroussent chemin.
Un peu plus tard à peine, une ribambelle de petites filles. Elles regardent de loin, s'approchent de plus en plus, finisssent par venir faire quelques gestes, nous demandent "c'est quoi cette danse ?" Elle sont jolies comme des coeurs, elles font des gestes gracieux pour nous imiter, bien plus gracieux que nos propres gestes. Puis elles s'enfuient en riant, après être passées 2 ou 3 fois dans notre cercle, juste pour voir, pour qu'on s'apprivoise. Elles ne nous volent pas nos sacs, elles ne nous donnent pas des coups de baton, ni ne nous jettent des pierres. Nous continuons d'écarter les bras, de toucher le ciel, de manger le gâteau qui fait grandir, le champignon qui fait rétrécir, tout se passe juste, la sensation d'embrasser tous les arbres et de voler avec les bestioles ailées, (oui, les angelots aussi). Pendant ce temps, les jeux continuent, les mots gras tombent sur l'herbe.
Un moment normal, (mais bientôt cet adjectif va saouler lui aussi), alors, disons puisqu'on est encore dans cette période, un moment de grâce.
De fatiguée par la journée ordi, je passe en mode doux, ouvert, respirant, ça recircule à grandes goulées.
Nous prolongeons à 3 pour faire du Tai Chi. ça revient petit à petit, toujours aussi agréable, l'air coule entre les doigts, les jambes redeviennent panthère.
Le ciel se couvre, il est temps d'aller cueillir les fraises.
1 commentaire:
Miam pour le tai chi
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