30.4.19

Vilnius #1


Un jour on prend un avion, 2 avions des voitures des trains des bus et on finit par se retrouver dans la carte postale, la page de l'éphéméride géo tant regardée. ça ressemble un peu bien sûr, le fatras de crucifix de croix de chapelets, l'amoncellement des matériaux, un tertre plus qu'une colline, entouré de rien et plat à perte de vue avec des cigognes qui volettent de ci de là un tracteur faucheur, quelques camions transportant dans leurs bennes gigantesques des tonnes d'oignons puants. Le dernier tronçon s'est fait à pied une belle route presque droite bordée sur la gauche dans le sens des départs de vieux peupliers frémissants comme il se doit sinon ce sont des trembles qui tremblotent. Le temps est à la fois agréable et lourd, je fais un peu de stop au début pour dire, mais n'y croyant guère mon geste n'inspire par la moindre réaction, peut être des personnes d'une autre génération qui croient que je les like à tout vent. Ce n'est pas bourré de touristes, quelques familles brandissant leur(s) croix puisque la tradition exige que l'on ailler déposer son propre calvaire résistant dans le fouillis. Je ne me moque pas. C'est assez impressionnant comme ça. le geste en soi. Maintenant bien sûr avec le parking payant les wc payants et le commerce des croix pour ceux qui n'avaient pas prévu, ça tourne à Lourdes, sauf qu'on a pas encore répertorié de miracles. ça tourne au musée interactif et d'un élan mêlant croyances et hommages, à la proche dysnétisation. N'empêche qu'on y est. Qu'on a fait des kilomètres pour y être, qu'on va dans les églises, qu'on assiste à un bout de messe polonaise, à une autre luthérienne, les belles voix les statues extatiques les anges sérieux. N'empêche qu'on ressent aussi cet opium du peuple qui fait rêver à des futurs meilleurs, qui fait que les gens s'affirment lorsqu'on veut le leur éradiquer. Encore une fois pas possible de trouver mon camp et personne ne m'en demande autant non plus.  En être ou ne pas en être. N'empêche qu'on serait parfois prêts à faire une colline de cochons, alors qu'on les aime tant et qu'on est en passe de devenir végétariens.

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