Dans le COCHON tout est bon, hors le son.
Pour
le germain c’est plus compliqué et moins politiquement correct. Nous y reviendrons
peut être, selon les besoins du film. N’oublions pas de nous munir de nos
vieilles cartes postales datant de la guerre, celles qui montrent l’un des
protagonistes belliqueux masqué de rose groin.
Le
cochon, est tour à tour objet de culte et de rebuffades.
Si
on le juge impur, on se refuse à le nommer, on ne veut même utiliser la peau de
sa vessie pour en faire des lanternes, qui font pourtant un effet si magique,
lorsqu’agrémentées de peintures vives arabesquantes.
Si
on l’aime, c’est soit pour le célébrer façon chinoise « Année du » -
et l’on sera bien avisé alors de programmer des naissances dans l’intervalle,
tout en priant Lao Tseu de le doter d’un attribut qui ne soit pas tirbouchonné –
soit pour l’égorger en évoquant l’amour de la dévoration, façon garniture de
choucroute, saucissonnages de 16 heures, et petit salé des lentilles.
Car
si le cochon est un être extrêmement controversé, il n’en reste pas moins que sa
chair est succulente. Certes il existe des pays dont il est banni, persona non grata,
mais heureusement le libéralisme de masse et le tourisme du même nom ont
finalement permis son ancrage et son élevage au rang de gourmandise, car il
faut savoir que si du jambon de dinde est à présent servi dans les cantines de
nos écoles de
« tu es un vide - pas même un trou car un trou a des parois –
on ne peut pas te combler »
Pour
le goret, omnivore -sans être anthropophage : on notera l’absence de h en
début de mot- c’est du pareil au même, l’important étant d’engraisser, peut lui
chaut de savoir si les patates de son auge sont bio ou irradiées. Car comme dit
le proverbe : « les Cantonais mangent tout ce qui vole sauf les
avions, et tout ce qui a 4 pattes sauf les tables ». Et le cochon sous son
allure un peu boueuse sait se montrer en d’autres occasions, tel le canard, très
laqué.
Certains humains croient bon de traiter leur épouse ou leur progéniture femelle de truie ventrue, et en patois des plateaux ça se dit caïte ventride. Idem pour le caïou qui sommeille et se croit poète en appelant sa douce « ma petite caille » : qu’il sache qu’il s’agit bien d’un nom d’oiseau, mais de celui dont on fait les saucisses.
MP
REDON 2012-2013
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire